Le 18 juin 2021 : Profitez d’un joli bain de mer avec LUCA !

Cap sur l’Italie ! Demain, vendredi 18 juin, LUCA le nouveau film des studios Pixar sortira en exclusivité sur Disney +. À cette occasion Coyote Mag a assisté à une conférence de presse où la productrice Andrea Warren (CARS 3) et le réalisateur Enrico Casarosa (LA LUNA) ont dévoilé (presque) tous les secrets du long-métrage. Une soudaine envie d’aller faire un tour sur les plages italiennes ? Suivez le guide !

LUCA donne envie de voyager en Italie… Pourquoi cette décision de réaliser le film dans ce pays ?

Enrico Casarosa : J’ai passé tous mes étés sur le littoral italien en compagnie de mon meilleur ami qui s’appelait vraiment Alberto, comme dans le film. Nous avons sauté des falaises pour plonger dans la mer ensemble… Enfin, il m’a surtout poussé ! Le littoral en Ligurie a une côte particulière et très escarpée. C’est un lieu vraiment unique et ça me semblait être l’endroit idéal pour rendre hommage à la culture italienne.

Quelles recherches avez-vous faites pour LUCA ?

Andrea Warren : Je dis souvent que quand on part en repérage, nos équipes sont les touristes les plus étranges de la Terre ! Ils essayent vraiment de capturer l’esprit d’un endroit et regardent chaque détail de très près. Les murs en stuc, les cailloux sur la plage, les sons, la beauté de l’eau, la lumière… Cette observation est primordiale pour que nos équipes puissent s’imprégner complètement et capturer au mieux l’ambiance qui se dégage de ces petits villages.

Vous avez travaillé sur ce film pendant la pandémie. Parlez-nous de vos plus gros défis Covid…

Andrea Warren : Le confinement a démarré au moment où on avait vraiment besoin de nos acteurs. Du coup plusieurs d’entre eux ont dû s’enregistrer sur leur téléphone, sur un logiciel créé par nos équipes, dans leur placard avec des couvertures attachées au mur pour isoler le son. Parfois, nous étions même obligés de leur dire : « Ton bras est en train de frapper les cintres et ça fait du bruit ! » C’est clair qu’on a tous envie de revenir à la normale mais nous sommes aussi si fiers de ce qu’on a fait pendant cette période !

Enrico, parlez-nous de votre ami d’enfance qui s’appelle Alberto ?

Enrico Casarosa : J’ai rencontré mon ami Alberto quand j’avais 11 ou 12 ans. Nous étions vraiment différents mais on a fait les 400 coups ensemble ! Je me demande souvent si j’aurais été capable de quitter mon pays pour poursuivre mes rêves si je ne l’avais pas rencontré. C’est vraiment ça l’idée du film.

Pixar a fait plusieurs films qui tournent autour de l’eau (LE MONDE DE NEMO, etc.). Comment est-ce que LUCA se différencie ?

Enrico Casarosa : On s’est basé sur une spécificité naturelle de la mer ligurienne : son côté obscur. Le film raconte l’histoire d’un gamin qui sent vraiment les limites de son monde. Du coup c’était important qu’on ne voie pas trop loin dans ces eaux. L’image est toujours un peu floue. Mais une fois que Luca monte à la surface tout devient net et le monde là-haut lui paraît bien plus grand.

Quelle était la chose la plus difficile à animer d’un point de vue technique ?

Andrea Warren : La transformation ! Beaucoup d’équipes ont travaillé dessus et on n’avait pas le droit à l’erreur. Nous voulions que ce soit magique et sympa mais aussi très concret…

Enrico Casarosa : On a fait beaucoup de recherches sur les calamars et comment leurs cellules pigmentaires peuvent changer de couleur. Ces toutes petites cellules sublimes s’appellent les chromatophores, elles sont presque comme des petites aquarelles qui fondent dans l’eau. Donc le défi était de trouver ce mélange entre le côté physique et le côté magique. On voulait aussi faire comprendre que cette transformation avait évolué dans le temps.

D’où viennent vos inspirations pour les monstres marins ?

Enrico Casarosa : D’abord on a regardé des vieilles cartes marines des années 1700. On y voit plein de petits navires entourés d’une baleine bizarre, d’un Léviathan, un kraken ou un serpent de mer qui les attaque. On a repris la forme des spirales pour les nageoires par exemple. Ensuite on a regardé les monstres plus « modernes. » Nous devions trouver le juste milieu entre un look intéressant et sympathique.

Enrico, vous avez dit que ce film est un hommage aux films de Fellini et Miyazaki. Est-ce qu’on retrouve des influences de PORCO ROSSO ou LE VENT SE LÈVE dans LUCA ?

Enrico Casarosa : Je suis fan de Miyazaki depuis toujours. Ce que j’aime le plus ce sont ses observations et son appréciation de la beauté de la nature, son œil pour les détails et son sens de l’imaginaire. J’aime bien mettre ces idées dans mon travail aussi. Ça se voit par exemple quand Luca, qui est vraiment un poisson en dehors de l’eau, remarque le vent dans les arbres…

L’univers du film est assez différent de ce qu’on voit d’habitude chez Pixar. Comment avez-vous fait pour aller dans cette nouvelle direction ? Etait-ce difficile ?

Andrea Warren : Oui c’est un grand challenge de trouver un nouveau style mais je pense que ce défi a beaucoup inspiré nos équipes. Les dessins qu’Enrico a fait au début nous ont servis de guide dans nos recherches pour ce nouveau look. Nous voulions une ambiance sympa et jolie, comme dans un livre d’images pour enfants.

Enrico Casarosa : On voulait travailler comme des peintres, d’une manière plus poétique. C’était aussi un vrai choix de s’éloigner de tout ce qui est très réaliste. Souvent le premier jet d’un décor était hyper précis avec 15 000 gouttes d’eau et nous on se disait : « Non, ce n’est pas exactement ce qu’on veut. » On imaginait plutôt un monde comme dessiné à la main. J’espère que c’est ce que l’on ressent quand on regarde le film… Comme si on avait sauté dans l’eau !

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