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Interview

Interview DaizyStripper

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Interview publié dans Coyote Mag n°45

Avec à peine six ans d’existence, le quintet DaizyStripper a su se faire une place dans le monde surpeuplé du visual rock. Une musique énergique et mélodieuse, qui alterne entre lyrisme lumineux et agressivité métallique, un chant qui monte haut et des visuels variés : voilà la formule simple mais efficace d’un groupe qui a emballé le public de la Japan Expo 2012 et est en train de faire une percée remarquée en Europe. Après les avoir rencontrés lors de la grand-messe parisienne de la culture japonaise, Coyote Mag vous présente aujourd’hui les cinq membres de DaizyStripper, leur histoire et leur musique…

Texte : Christophe Lorentz / Photos : Laurent Koffel

BIRTH
DaizyStripper naît officiellement en mars 2007 de la façon la plus classique qui soit pour un groupe de rock, comme le raconte Mayu (guitare) :

« Avant de créer Daizystripper, j’étais déjà dans un groupe avec le bassiste Rei et  le batteur Kazami. Yugiri, qui était chanteur, était venu à un de nos concerts, c’est comme ça que nous avons fait sa connaissance. Par la suite, il nous a proposé de monter un groupe avec nous. Comme il nous fallait un second guitariste, Rei nous a présenté Nao, avec qui il était au lycée… »

À peine formé, le quintet trouve rapidement son style : se disant influencé aussi bien par X Japan que par MR Big et Metallica, il délivre un rock mélodique tantôt aérien tantôt agressif mais toujours entraînant et facile d’accès. Kazami (batterie) :

« Dès le début, nous étions vraiment sur la même longueur d’onde : nous avions les mêmes types d’idées musicales et nous voulions tous faire le même style de musique. »

Yugiri (chant) :

« Notre particularité vient vraiment de l’importance que nous accordons à la mélodie : nous lui portons toujours toute notre attention ! J’ai une voix très haute, donc j’essaie toujours de jouer sur ma voix pour intégrer au mieux la mélodie à mon chant. De plus, Kazami joue du piano depuis qu’il est enfant et il a donc un sens inné de la belle mélodie. »

Ce contraste entre intensité et légèreté est aussi représenté par le nom même de la formation, comme l’explique Kazami :

« « Daizy » symbolise quelque chose qui brille, qui irradie : on peut penser à une petite fille, et cela symbolise plus largement l’enfance. « Stripper » évoque une femme plus adulte et mature… Cela sous-entend que même lorsqu’on évolue vers la maturité, on ne doit pas oublier pour autant ses sentiments d’enfants. »

LOVE
En février 2008, le groupe sort son premier single, DANDELION, suivi par une série d’autres titres – à raison d’un tous les deux mois en moyenne. Et à chacun de ses clips, le groupe arbore des tenues vestimentaires différentes. Yugiri :

« Le concept est de changer de costume à chaque single, et de donner à travers cela l’image de chaque chanson. Donc pour chaque nouveau morceau, nous faisons confectionner de nouveaux costumes correspondants par des stylistes, qui se basent alors sur les idées que nous leur donnons. »

Aucun doute : DaizyStripper œuvre dans le domaine du visual kei, et l’assume pleinement ! Rei (bassiste) :

« Pour nous, le visual kei est surtout un moyen d’expression. Il nous permet de communiquer et de transmettre un message, à la fois par la musique mais aussi par l’aspect visuel. »

Très productif, le combo apparait sur diverses compilations et continue d’éditer de nouveaux singles, jusqu’à la sortie, en août 2010, non pas d’un mais carrément de deux véritables albums!

« C’étaient nos deux premiers albums complets. Pour l’occasion, on ne voulait pas juste sortir un seul album : on voulait « marquer le coup », et c’était donc plus marquant de sortir deux albums en même temps. Au niveau de leur signification, pour BIRTH nous avons enregistré plutôt des chansons qui avaient été composées à nos débuts – c’est pour ça que nous l’avons nommé BIRTH, car il relate en quelque sorte notre naissance. Et dans LOVE, nous avons mis plus de chansons d’amour, mais nous avons aussi voulu retranscrire l’amour que nous ressentons pour nos fans – même si cela passe par des chansons agressives comme par des chansons plus calmes. »

HUMALOID
Plus récemment, le groupe nous a offert HUMALOID, un mini-album qui indique une orientation plus électronique, comme le confirme Mayu :

« Musicalement, il se base sur un style électro-rock. Ce concept musical se retrouve dans le titre, qui parle de la combinaison entre l’humain et l’androïde. Car un être humain a des hauts et des bas, et si tu écoutes une première fois les chansons du disque, tu vas penser qu’on parle de gens qui sont au plus bas, qu’il y a de la tristesse… Mais en écoutant plus attentivement les paroles, tu t’apercevras que ces gens regardent aussi vers l’avenir et qu’ils sont quand même positifs. »

Quoi qu’il en soit, à seulement six ans de carrière à ce jour, la formation a su rapidement s’imposer dans l’univers du visual kei et affirmer un style de plus en plus travaillé :

« Au niveau du style musical, il n’y a pas eu vraiment de changement : nous restons dans la même continuité. Mais avec le temps, nous sommes devenus plus sévères envers nous-mêmes, nous faisons beaucoup plus attention aux moindres petits détails. Et au fil de ces six années, je pense que nous avons également un peu élargi notre vision et notre style. »

Effectivement, à l’écoute de la dynamique compilation MASTERPIECES, sorte de « best-of » réservé au marché européen, on ne peut que constater l’évolution d’un groupe avec lequel il faut désormais compter dans le paysage J-rock.

Site web : https://daizystripper.com

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