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Cinéma

Hong Kong : 20 ans, 20 films à la Cinémathèque Française

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À l’occasion des 20 ans de la rétrocession de Hong Kong à la Chine populaire, la cinémathèque française et le Hong Kong International Film Festival proposent une rétrospective de 20 films, sortis après 1997, brossant un état des lieux exceptionnel du cinéma de l’ex-colonie britannique.

Rétrospective du 20 septembre au 11 octobre 2017.

Site officiel : ici.

Infos pratiques : ici.

Pour de nombreux cinéphiles français jeunes et moins jeunes, le cinéma hongkongais a toujours été associé au cinéma de genre. Il n’est donc pas surprenant que la majorité de la programmation – dont seulement 7 films eurent droit à une sortie salle en France – soit composée de polars et de film d’arts martiaux. Il est bien sur indispensable de revoir des joyaux telles que Infernal Affairs (matrice du décevant remake oscarisé de Martin Scorsese Les Infiltrés), PTU (polar minimaliste et stylisé de Johnnie To se déroulant en une nuit) ou Time and Tide (Thriller d’action d’une maestria visuelle et narrative hallucinante que Tsui Hark tourna après ses escapades hollywoodiennes avec J.C. Van Damme). Sorti à Hong Kong en 1997 quelques mois après la rétrocession de Hong Kong à la Chine, Made in Hong Kong de Fruit Chan, bouleversant drame social dressant le portrait d’une jeunesse perdue, a eu droit pour son 20ème anniversaire à une superbe version restaurée 4K.

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L’intérêt d’une telle rétrospective est également de pouvoir donner la possibilité au public de découvrir des perles rares sur grand écran comme Gallants* par exemple, de Derek Kwok et Clement Cheng – dont c’était respectivement le 3ème et le 1er film – qui livrèrent en 2010 avec un très modeste budget (500 000 US$) la meilleure comédie kung-fu de Hong Kong depuis Shaolin Soccer de Stephen Chow (dont le sympathique et plus classique Crazy Kung-Fu est aussi proposé dans cette rétro) et raflèrent dans la foulée le prix du meilleur film face à Tsui Hark et son Detective Dee aux Hong Kong Film Awards.

Soucieux de passer le relai à une nouvelle génération de cinéastes, le producteur Johnnie To fit travailler les trois réalisateurs de Trivisa – film de gangsters inspiré de faits réels survenus dans les années 90 – pendant cinq ans (dont trois et demi sur le scénario) avant de le valider. Résultat : 5 prix aux Hong Kong Film Awards et le prix du meilleur film en 2016 aux Hong Kong Film Critics Society Awards. Vu le sujet controversé du film, Trivisa n’a bien sur pas pu être exploité en Chine Continentale mais a prouvé qu’il était encore possible aujourd’hui de faire de « vrais films de Hong Kong ».

Tourné en 2004, le violent et mélodramatique Love Battlefield, très inspiré des polars des années 80 (on pense notamment aux productions Magnum Films de Danny Lee) montrait de façon surprenante la capacité de son réalisateur Soi Cheang à aborder le thriller brutal après avoir surtout officié dans le cinéma horrifique jusqu’ici . Essai confirmé depuis grâce à Johnnie To (qui a produit Accident et Motorway) et Wilson Yip (qui a produit son SPL 2).

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Alternant aujourd’hui comme Soi Cheang entre les grosses productions en costume destinées principalement à la Chine Continentale (les Ip Man avec Donnie Yen, le second remake de Histoires de fantômes chinois…) et les polars d’action plutôt orientés pour Hong Kong (SPL, Flashpoint, Paradox), Wilson Yip livra avant cette nouvelle carrière un petit polar mélancolique et touchant Bullet over Summer, de toute évidence un de ses films les plus personnels. Bizarrement, le film est présenté dans la section Soirée Bis de cette rétro avec en double-programme le chef-d’œuvre de Ringo Lam, Full Alert (polar à la Heat où s’affrontent un flic au bout du rouleau joué par Lau Ching-wan et un truand interprété par Francis Ng).

Invitée d’honneur à cette rétrospective, Ann Hui est une figure majeure de la première Hong Kong New Wave de la fin des années 70 (aux cotés notamment de Tsui Hark et Patrick Tam). Avec une trentaine de films au compteur en 38 ans de carrière – majoritairement des drames – très peu d’entre eux eurent droit à une distribution française (En salles : Boat People – Voyage pour l’Enfer en 1982 puis Une vie simple …en 2013. En DVD : Stunt woman en 2007, Zodiac Killers en 2010, The Way We Are en 2012). C’est donc une occasion rare de pouvoir (re)découvrir cette cinéaste grâce à la discussion qui suivra la projection de The Way We Are le 21 septembre 2017, un jour après le début de la rétrospective qui proposera en ouverture, son tout nouveau film Our Time Will Come, drame de guerre se déroulant à Hong Kong dans les années 40 durant l’occupation japonaise.

#Frédéric Ambroisine

* Sorti discrètement en VOD sous le titre Kung-Fu Masters

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